Tout savoir sur l’hypoventilation pendant la RCP

La réanimation cardio-pulmonaire (RCP) est une procédure vitale pour les patients victimes d’un arrêt cardiorespiratoire. Dans cet article, nous mettons en lumière un danger souvent sous-estimé, mais pourtant critique : l’hypoventilation lors de la ventilation manuelle pendant la RCP. Car une bonne maîtrise de l’hypoventilation en CPR est essentielle pour améliorer les chances de survie.

D’abord pratiquée par des témoins, puis prise en charge par des secouristes professionnels (pompiers, ambulanciers ou équipes médicales d’urgence), la RCP repose sur deux actions essentielles :

  • Les compressions thoraciques, qui assurent un minimum de circulation sanguine.
  • La ventilation, indispensable à l’oxygénation et à l’élimination du CO₂.

Durant les premières minutes de la RCP — les plus cruciales pour la survie — la ventilation est généralement réalisée à la main à l’aide d’un ballon auto-remplisseur et d’un masque facial (BVM). Si cette technique peut sembler simple, elle est en réalité délicate à maîtriser. Une mauvaise exécution peut entraîner une ventilation inadéquate, compromettant gravement les chances de survie.

Qu’est-ce que l’hypoventilation lors de la RCP?

Hypoventilation, définition générale

L’hypoventilation désigne une situation où le patient ne reçoit pas suffisamment d’air pour répondre à ses besoins physiologiques. Elle survient lorsque les volumes courant (volume de gaz qui atteint les poumons à chaque insufflation) sont trop faibles ou trop peu fréquents . Cela entraîne un apport insuffisant en oxygène et une accumulation de dioxyde de carbone, mal éliminé par les échanges gazeux.

Les conséquences de l’hypoventilation

Les conséquences sont graves : le cerveau et les organes vitaux sont privés d’oxygène, mettant en péril la survie et la récupération. Les effets les plus fréquents sont :

  • Hypoxémie et hypoxie
  • Hypercapnie
  • Acidose
  • Diminution du taux de survie et de la récupération neurologique

Ce phénomène est loin d’être rare. Une étude américaine récente a révélé qu’environ 60 % des patients étaient hypoventilés pendant la RCP. Elle a également montré qu’une ventilation de qualité pouvait tripler les chances de survie et quadrupler les chances de bonne récupération neurologique. Alors que les taux de survie stagnent depuis plusieurs années, l’optimisation de la ventilation apparaît désormais comme le levier prioritaire pour améliorer les résultats cliniques.


EOlife, le seul dispositif médical de monitoring de la ventilation manuelle(Ventilation Feedback Device).


Pourquoi l’hypoventilation se produit-elle pendant la RCP ?

La ventilation est généralement effectuée à l’aide d’un ballon et d’un masque lors des premières minutes de la RCP. Cette manoeuvre peut s’avérer complexe.

Les challenges de la gestion des fuites

La ventilation manuelle au masque exige une bonne formation et de bonnes compétences techniques. Assurer une étanchéité parfaite du masque, tout en administrant le bon volume d’air à chaque insufflation, n’est pas à la portée de tous les secouristes, surtout en situation d’urgence.

Pire encore : en l’absence de dispositif de monitoring, les fuites sont invisibles. Résultat : une ventilation inefficace et souvent insuffisante.

Une étude menée par la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris a illustré la gravité de cette situation. Elle a mis en évidence un taux de fuites de 41 %, avec un volume courant moyen de seulement 280 mL, loin des 500 mL recommandés pour ces patients.

Les principales causes de cette hypoventilation sont :

  • les fuites autour du masque
  • l’insufflation gastrique, si les voies aériennes ne sont pas correctement dégagées

Comment éviter l’hypoventilation pendant la RCP ?

L’hypoventilation pendant la RCP est un risque majeur qui doit être pris en charge de manière proactive. Deux leviers complémentaires se démarquent :

Mesurer pour mieux ventiler

« Ce qui ne se mesure pas ne peut pas être amélioré. » Il est essentiel d’équiper les secouristes de dispositifs de feedback pour la ventilation manuelle capables de mesurer précisément le volume courant, de détecter les fuites et d’alerter en temps réel le secouriste. EOlife est aujourd’hui le seul dispositif permettant un tel retour d’information pendant la RCP. Son intégration dans les protocoles de réanimation a le potentiel d’améliorer significativement la qualité des ventilations — et donc les chances de survie.

Se former pour améliorer la pratique

Étant donné que les fuites sont la principale cause d’hypoventilation, la formation est un pilier fondamental de l’amélioration. Les secouristes doivent apprendre à positionner correctement le masque et à assurer une étanchéité optimale. L’utilisation d’outils pédagogiques comme EOlife X pendant les sessions de simulation permet une évaluation en temps réel de la qualité de la ventilation, tout en facilitant l’identification des erreurs.

Avec EOlife, protégez-vous contre les risques d’hypoventilation pendant la RCP

En savoir plus

References

(1)  Idris, A. H., Aramendi Ecenarro, E., Leroux, B., Jaureguibeitia, X., Yang, B. Y., Shaver, S., Chang, M. P., Rea, T., Kudenchuk, P., Christenson, J., Vaillancourt, C., Callaway, C., Salcido, D., Carson, J., Blackwood, J., & Wang, H. E. (2023). Bag-Valve-Mask Ventilation and Survival From Out-of-Hospital Cardiac Arrest: A Multicenter Study. Circulation148(23), 1847–1856.

(2) Evaluation of ventilation quality of BLS Firefighter teams during OHCA : The VECARS – 1 study. F. Lemoine, D. Jost, B Tassart, A. Petermann, S. Lemoine, M. Salome, B. Frattini, S. Travers.